La négociation entre les OS représentatives de la branche transport et l’organisme patronal UTP entre dans sa phase finale et le moins que l’on puisse dire, c’est que les patrons ne lâchent rien !
Le niveau de la CCN est à l’image exacte du décret socle pondu par un gouvernement soit disant de gauche mais clairement inféodé aux intérêts patronaux. Trop heureux de cette alliance, le patronat et plus particulièrement celui de la SNCF en profite pour tirer vers le bas nos conditions de travail. Pour les roulants, ça sera perte de salaire, plusieurs RHR consécutifs, plus d’heures de conduite et moins de repos. Dés lors, nos vies de famille se verront chamboulées et réduites à peau de chagrin. Il est hors de question d’accepter une telle régression sociale qui nous renverrait 50 ans en arrière !
Comment les obliger à négocier ? Comment leur faire comprendre nos attentes et notre colère ?
En continuant les grèves carrées de 24h ? Cela fait des lustres que ces mobilisations ponctuelles organisées par les grandes centrales syndicales n’apportent rien hormis une perte de salaire pour les agents !
La CNT le clame, seule une grève reconductible dure et massive pourra faire plier les patrons. Tous les agents en sont conscients et certains ont même lancé une pétition pour demander ceci aux OS. Pour quelle réponse ? Aucune pour l’instant !
Les dernières rumeurs made in « radio ballast » tableraient sur une grève reconductible à partir du 18 mai, après quelques 24h carrées supplémentaires !
Tout le monde sait qu’un événement majeur se déroulera en France en juin 2016 : l’euro de football.
Alors pourquoi ne pas se saisir de l’occasion pour vraiment faire pression ?
Comme en 1998 ou en 2007 pour le rugby, les OS représentatives ont toujours épargné les événements majeurs de tout conflit social. Pendant ce temps nous, cheminots, faisions 15 jours de grève à d’autres dates pour un même résultat à chaque fois : la défaite et donc la dégradation de nos conditions de travail et de vie.
Si les OS représentatives et leurs hauts dirigeants ne lancent pas de conflit sur l’euro, ce sera une trahison claire et définitive envers les travailleurs du rail ! Soyons clair, comment ne pas croire que les hauts responsables syndicaux ne soient pas de mèche avec le gouvernement ? Si tel n’était pas le cas, ils n’hésiteraient pas à agir durant l’euro comme les demandent l’immense majorité des agents !
La CNT propose un système différent, basé sur la démocratie directe, à savoir qu’aucun dirigeant ne puisse
influer sur les décisions et volontés collectives tout simplement car nous ne reconnaissons pas les dirigeants syndicaux !
Décisions, actions et mobilisations sont propriétés des travailleurs qui sont seuls décisionnaires de leur avenir.
Au sein de comités d’agents et lors des assemblées générales, c’est l’ensemble des travailleurs qui doit décider collectivement des actions à entreprendre, des dates et des formes de mobilisations.
Ne confions pas notre avenir aux permanents syndicaux totalement déconnectés de la réalité du terrain.
Ne confions pas notre avenir aux syndicalistes professionnels qui ne s’intéressent qu’à leurs carrières.
Ne confions pas notre avenir aux pontes syndicaux qui passent leur temps dans les salons à Matignon ou dans les bureaux des grands patrons et qui ne connaissent même plus le mot « travail ».
EN REJOIGNANT LA CNT, DEVENEZ ACTEUR DE VOTRE FUTUR
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Publié le : | 12 mai 2016 |
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