La loi dite « Travail » sera une machine à détruire les droits de tous les salarié-e-s.
Les salarié-e-s du privé (qui subissent déjà les conséquences des lois Macron et Rebsamen), des entreprises publiques (notamment les cheminots en lutte contre la casse de leur réglementation du travail), de la fonction publique (notamment les 900 000 contractuels précaires, les conséquences sur les statuts particuliers de la Ville de Paris et de l’APHP), les privé-e-s d’emploi (dont 1 sur 2 ne touchent pas d’indemnités), les étudiant-e- s, les lycéen-ne-s, qui refusent d’être de la chair à patrons, ne sont pas dupes.
Depuis plus de 2 mois, le front syndical toujours uni, les multiples mobilisations des étudiant-e-s et lycéen-ne- s, les grèves dans les entreprises et les manifestations très suivies ont clairement montré le rejet total de ce projet de loi inacceptable !
Nous appelons donc les salarié-e-s à poursuivre ou à s’engager dans l’action unitaire. De décider, ensemble, au travers d’assemblées générales dans chaque entreprise, de la mobilisation et de la grève, y compris reconductible. (N’hésitez pas à nous contacter – voir en fin de tract).
Tous les salariés, quels que soient leurs métiers, en se mettant en grève, contribuent au blocage de l’économie et participent à créer le rapport de force qui fera reculer le gouvernement et le patronat.
Alors que 74% de la population rejette la loi, le gouvernement accroit son illégitimité en passant en force par l’arme anti-démocratique du 49.3 (adoption sans vote des députés).
Qu’il se rappelle qu’en 2006, malgré le vote pour la mise en place du Contrat Première Embauche (CPE) avec ce même 49.3, les mobilisations, qui s’étaient amplifiées, avaient envoyé la loi à la poubelle malgré son adoption.
La loi prévoit la possibilité de faire passer des accords d’entreprise contre l’avis des syndicats représentant plus de 50% des salarié-e-s par référendum (organisé par les patrons) sous prétexte de démocratie sociale.
D’autant que la durée de vie des accords d’entreprise serait fixée à 5 ans, à l’issue desquels TOUS les droits des salarié-e-s tomberaient. Il faudrait donc tout renégocier tous les 5 ans !
Aujourd’hui, une convention collective ne peut qu’améliorer le code du travail. Un accord d’entreprise ne peut qu’améliorer une convention collective. L’inversion des normes permettrait que l’accord d’entreprise remplace la loi ou la convention collective même s’il est moins favorable.
Chaque entreprise pourra se servir du concurrent pour justifier les reculs des droits de tous les salarié- e-s. C’est un « pseudo » code du travail par entreprise.
La seule chose qui ne reculera pas, ce sont les bénéfices des entreprises... C’est le but de la loi !
De la restriction des libertés publiques (état d’urgence et son prolongement par le projet de loi Urvoas [1] dite « de l’état d’urgence permanent ») aux répressions de mouvements citoyens (Notre Dame des Landes, COP21,..), en passant par des condamnations de salariés défendant leurs emplois (Air France, Goodyear,...), le gouvernement veut faire taire la contestation.
Nous condamnons les violences exercées par l’appareil répressif dirigé par Hollande, Valls et Cazeneuve.
Nous appelons à soutenir les salarié-e-s et les étudiant-e-s du 13e (notamment les arrêté-e-s du 17 mars à Tolbiac Paris 1, des cheminots d’Austerlitz,...).
Les attaques du gouvernement et du patronat sont à la hauteur de la légitimité de la mobilisation sociale qui se développe dans tout le pays. Amplifions la mobilisation.
[1] Sur la loi Urvoas voir Loi Urvoas : la vidéo de Laurence Blisson, du syndicat de la Magistrature.
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Publié le : | 12 mai 2016 |
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