Loi travail de “gauche” : un recul social sans précédent

Ce gouvernement de “gauche” réprime comme jamais le monde du travail

Les salariés d’Air France licenciés pour une malheureuse chemise déchirée, les Goodyear condamnés à de la prison ferme pour avoir retenu des cadres quelques heures, une inspectrice du travail condamnée pour avoir fait son boulot (Tefal, Annecy), des policiers qui interviennent dans un centre de tri lors d’une assemblée syndicale (La Poste, Asnières), un militant condamné à 40 000 euros d’amende pour avoir participé à la lutte anti-CPE (SNCF, Metz), une section syndicale licenciée pour avoir fait grève (People and Baby, Paris)...

Ce gouvernement de “gauche” réprime comme jamais la jeunesse dans les manifestations et la précarise au boulot

Mais beaucoup d’autres journées et initiatives lancées par les étudiants et lycéens, qui sont aussi souvent des salariés précaires, ont révélé une jeunesse consciente et combative.

Après la droite aux affaires, la gauche aussi : c’est tout pour les patrons !

L’ensemble des forces sociales doit donc prendre acte que ce gouvernement, comme les précédents, ne sert que les intérêts du patronat. Les changements ne viendront que de notre engagement social.

Ainsi les quelques organisations étudiantes ou lycéennes qui ont été reçues chez Valls le 11 avril dernier, peut-être suivies par d’autres, reconnaissent non seulement ce dernier comme interlocuteur, mais prennent en outre la responsabilité de fractionner et casser le mouvement plutôt que de le renforcer, en restant fermes sur le retrait sans autre négociation.

Comme d’habitude, les intérêts des uns et des autres jouent le rôle néfaste de la division.

Il appartient à toutes et tous de développer des moyens qui nous permettent de n’être ni déçus ni trahis.

  • Parce que les intérêts de la jeunesse d’aujourd’hui sont les mêmes que ceux des salariés et précaires, la jonction entre toutes et tous, quelles que soient les générations, doit s’opérer solidairement.
  • Parce que le mouvement des travailleurs doit être conduit par les travailleurs eux-mêmes, il faut promouvoir des assemblées sur les lieux de travail et dans les quartiers ouvertes à toutes et à tous.
  • Parce qu’il est indispensable de déterminer conjointement avec les forces sociales en lutte les actions à réaliser localement.
  • Cette mobilisation dans nos lieux de travail et nos lieux de vie devant permettre que les décisions au niveau national soient prises avec la base du mouvement et non au sommet.

La CNT, qui fonctionne sans dirigeants ni permanents salariés mais avec des syndiqués impliqués, appelle les travailleurs à prendre le chemin des Bourses du travail, des syndicats, des assemblées, d’y prendre la parole et d’y décider de passer à l’action pour faire barrage au Medef et à son gouvernement.
Et ne le craignons pas, il faudra continuer de se battre.
Déjà de nouveaux mauvais coups se préparent contre les chômeurs et les retraités.

Toutes et tous ensemble, continuons le combat ! Ne nous lamentons pas, organisons-nous !
toutes et tous en grève le 28 avril
et rendez-vous pour la manifestation du 1er mai place des fêtes à 11h puis au festival de la CNT, 24-26 juin à la parole errante, Montreuil

Auteur : Union régionale parisienne CNT
Publié le : 17 avril 2016
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