Le service public de santé à la merci des technocrates

De nouveau, une attaque frontale contre les personnels dans un service public

Celles et ceux qui sont régulièrement remerciés par les plus hautes autorités de l’État pour leur engagement et leur investissement sont tout aussi régulièrement attaqués par les mêmes, non plus dans des discours mais par des actes.

En 2002, le gouvernement octroie les 35 h avec son lot de RTT, à peine plus de dix ans plus tard, le gouvernement amené par le même parti revient dessus.

Et les problèmes budgétaires ne sont évidemment pas la cause de cette attaque

Il s’agit non de réduire les dépenses générales (l’AP-HP est propriétaire de forêts, de domaines agricoles, de châteaux issus de donation. En se débarrassant de toutes ces propriétés, la réduction des dépenses serait effective), il s’agit de s’en prendre aux fonctionnaires ayant des missions pouvant être privatisées. Il s’agit de réduire les dépenses de rémunération des fonctionnaires car là aussi comme ailleurs, c’est l’idéologie libérale qui est à la manœuvre : celle de ce gouvernement, celle de la commission européenne.

Il s’agit, par tous les moyens de réduire les effectifs humains dans l’AP-HP.

Et il y a des Martin Hirsch, pour faire le boulot. Dommage !

Car ce chantre de l’humanitaire, n’est pas sans ignorer les conséquences de ses actes.

  • Aides-soignants, infirmiers, personnels soignants en général, sont-ils à considérer comme des robots pour qu’on puisse diminuer leur temps de travail de quelques minutes par jour en appuyant sur un bouton ? Quelle belle image est donnée de l’engagement et de l’investissement. Quelle considération porte-il à celles et ceux qui tout en apportant leurs compétences et leur dévouement au service du bien précieux de la santé, sont souvent obligés de jongler avec les horaires, les distances, les enfants, la famille, etc. ?
  • Mais ce sont aussi les patients des hôpitaux, les salariés en général ceux-là mêmes qui contribuent de façon exclusive au financement de l’Assurance maladie, qui sont et seront aussi les victimes de ce tour de vis supplémentaire.

Employés de l’AP-HP, patients, travailleurs en bonne santé aujourd’hui,
unissons nos efforts pour repousser cette nouvelle remise en cause des 35 h et par voie de conséquences la qualité des soins fournis.

Auteur : Union régionale parisienne CNT
Publié le : 10 juin 2015
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