[Union Régionale Parisienne] Le 1er mai, chassons les prédateurs !

Après des mois de mensonges des crétins estampillés « spécialistes », payés pour ne pas employer les mots « crise », « récession », « Grande Dépression », « 1929 », la vérité est apparue au grand jour. Les délires du monde de la finance auront de très graves répercussions à l’échelle de la planète.

Certes, les traders, ces nuisibles, auront des soucis pour revendre leur Jaguar et devront licencier le gars qui sortait leur chien à la City ; mais les premiers touchés seront et sont les petites gens, de l’Ohio à Paris, de Dakar à Dublin : expropriations, vie chère, chômage ne sont plus des craintes mais la réalité pour des millions de personnes. Certes, les porte-flingues du capitalisme nous ont sorti cet incroyable concept d’« économie réelle ». Certes, ils nous parlent de donner une morale à ce système dont l’essence même est de ne pas en avoir ; certes, Sarkozy a oublié son désir d’importer le système des subprimes en France (« une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit pas dans l’avenir, c’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages » [avril 2007]) ; mais les dividendes des patrons sont toujours aussi pharaoniques ; des milliards ont été trouvés pour les banques, tandis que les besoins vitaux de notre société sont toujours ignorés. Pas d’argent pour les écoles, pour l’hôpital, la culture, la prévention des accidents et l’entretien des infrastructures, pas de SMIC décent (à quand un SMIC à 1600 € ? !) mais toujours plus d’exploitation, de répression syndicale, de précarité, de sans-papiers expulsés. La liste est longue de leurs vilenies.

Oui, les raisons d’une grève dure et sans compromission sont légion. Nous ne seront pas les soldats d’un quelconque patriotisme économique aux ordres d’un « président ».

Les tenants d’une gauche politique (le PS et ses avatars plus ou moins radicaux) caution-nent ce système quand ils sont au gouvernement. Nous n’avons pas besoin d’eux et refusons les politiciens qui n’aspirent qu’au pouvoir de dominer.

La victoire de nos camarades du LKP en Guadeloupe nous montre le chemin : une grève générale de 45 jours sans compromis ; une plate-forme revendicative née de la base ; un mouvement débarrassé de la frilosité des notables ont permis de faire reculer le pouvoir de Sarkozy et du MEDEF. 200 €, entre autres victoires. Mais cette lutte pose aussi les jalons d’une remise en cause globale du système : ne plus être les esclaves, corvéables à merci, d’un modèle économique barbare qui détruit les gens et la planète.

Nous n’aurons que ce que nous prendrons, Chassons les prédateurs !

Auteur : Union régionale parisienne CNT
Publié le : 30 avril 2009
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