Alors que le mouvement contre la loi travail continue avec des blocus, des
manifestations, des occupations et des Nuit Debout, le gouvernement y
oppose une répression systématique.
Interpellations policières devant les lycées (Colombes, Bergson à Paris le
24 mars...) ; matraquages et violences (Nantes les 24 et 31 mars...) ;
évacuations dans les facs occupées (Tolbiac le 17 mars, Rennes 2 le 15
avril...) ; manifestations empêchées et interpellations par dizaines ;
peines de prison ferme avec mandat de dépôt à Paris, Lyon, Montpellier ;
gazages systématiques (Vaulx-en-Velin, le 13 avril sur le périphérique...)
; interpellations au domicile et mise en examen de lycéen.ne.s (lycée
Voltaire à Paris le 1er puis le 14 avril...) ; envoi de la troupe
(Strasbourg le 9 avril...) ; encadrement des manifestations sur les côtés
et en tête des cortèges avec doubles cordons de CRS ; utilisation de
drones pour surveiller les manifestants (Paris, le 14 avril...) ; survol
des manifestations et lâchage de gaz lacrymogènes par des hélicoptères
(Place de la Nation, à Paris, le 9 avril...) ; tirs répétés de flashball
et de bombes de désencerclement ; barrage de CRS pour empêcher les
manifestations syndicales d’arriver au terme de leur parcours autorisé
(place de la Nation à Paris le 9 avril...). Le 20 avril, à Lille, c’est un
local syndical qui est forcé et dévasté par la police au prétexte de «
chercher des manifestant.e.s ». Aujourd’hui, les interpellations massives
se multiplient, sans parler des bavures (un scooter renversé à Rennes le
28 avril par une voiture de police qui a pris la fuite ...), des dizaines
de blessés, dont un étudiant ayant perdu un œil à Rennes, deux militants
CGT PSA Rennes et Tremery condamnés à de la ferme, deux cheminots CGT de
Villeneuve St Georges en garde à vue après le 28 avril, camion de
Solidaire touché par des tirs de grenade lacrymogène et flashball à
Marseille, évacuation ultraviolente de la République à Paris le 28 au
soir, gazage et matraquage à l’Odéon des soutiens aux occupants du
théâtre...
Nous devons répliquer politiquement à cette répression qui vise à faire
peur, briser, diviser et empêcher la contestation.
Dans ce sens nous appelons toutes celles et ceux qui ont déjà entrepris
d’organiser la défense collective des manifestant.e.s -le groupe Défense
Collective à Paris, la Legal Team, les enseignant.e .s de Voltaire, les
parents de Bergson- et tous les acteurs du mouvement social, les
pétitionnaires de « Stoprépression », les collectifs de soutien aux
victimes en régions, en banlieue, dans les quartiers ou à Paris-, les
syndicats qui appellent à la grève, les partis qui dénoncent la loi
Travail et les associations, le MILI, les parents d’élèves, les collectifs
et les individus mobilisé.e.s, à se rassembler au sein d’un collectif
unitaire de soutien aux victimes de la répression du mouvement contre la
loi Travail le mercredi 4 mai à 17h à la Bourse du Travail de Paris. Il
s’agira d’organiser la solidarité financière, de promouvoir une défense
collective et politique dans les tribunaux, de communiquer largement
auprès du plus grand nombre pour dénoncer les exactions, les abus et la
répression policières, d’appeler à des rassemblements de soutien les jours
de procès (plusieurs sont déjà prévus en mai), d’empêcher la répression
administrative dans les lycées et les facs, de mutualiser nos forces et de
coordonner nos initiatives.
La CNT région parisienne
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Publié le : | 30 avril 2016 |
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