Etpics 94 avait mobilisé quelques soutiens du Val-de-Marne pour venir accompagner ses adhérentes en procédure contre La Rolse Nettoyage depuis bientôt quatre ans.
Il est toujours bon de se remettre en mémoire les pourquoi de la lutte.
Des motifs essentiels comme on dit de nos jours, essentiels pour pouvoir se nourrir et s’abriter, une sorte de b.a.-ba de la vie. Pour faire simple et juste nos camarades organisées en section syndicale revendiquent le paiement de leurs heures travaillées.
Ça devrait aller de soi et pourtant ça n’y va pas.
D’ailleurs la patronne et l’avocate qui représentaient la société persistent à demander le rejet de toutes les demandes malgré le rapport accablant de l’Inspection du travail et l’argumentaire de notre avocate dont la clarté de la plaidoirie n’a eu d’égale que la qualité de la démonstration.
Évident peut-on penser ?
Nos adversaires persistent dans leur entêtement et en remette une couche en citant notre syndicat et ses mandatés afin de lui réclamer une somme conséquente pour lui apprendre à se mêler de ce qui le regarde.
Le réquisitoire de l’avocate de La Rolse contre la CNT elle-même a d’ailleurs tenu la plus grande partie de l’intervention. Peu d’arguments quant au travail dissimulé, quant aux salaires dus, quant aux manquements à l’hygiène et à la sécurité mais quand il s’est agi de donner l’assaut à ce syndicat manipulateur mené par une poignée d’anarchaud-syndicalistes (on ne rit pas) on aurait cru entendre vibrer les accents du patronat type XIXe siècle. Un hommage aux Versaillais en cette année mémoire. Notre camarade mandaté par Etpics 94 a su défendre avec conviction autant les camarades que le syndicat.
Quatre ans c’est long pour faire dire le droit. Outre les délais normaux mais longs des bureaux successifs et une demande de renvoi de nos adversaires il a fallu qu’un conseiller démissionne avant que la formation n’ait délibéré pour que l’affaire soit réentendue dans son intégralité. Les aléas d’un appareil judiciaire qui compliquent les situations des salariés souhaitant accéder à leurs droits.
Nos camarades, interrogées par la présidente qui a semblé parfaitement comprendre le sujet ont exprimé sans détour qu’elles n’étaient ni manipulées ni soumises mais syndiquées et libres.
Le délibéré devrait avoir lieu le 29 avril 2021.
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Publié le : | 18 janvier 2021 |
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