• Des augmentations salariales minimalistes : après une année de gel des
salaires en 2009 – année de mise en œuvre d’un plan social portant sur
plus de 110 postes –, et des augmentations minimes en 2010 (limitées à 1,6
% pour les bas salaires), la direction a décidé de réduire d’un tiers
l’enveloppe allouée aux augmentations salariales cette année, malgré 8
millions d’euros de bénéfices.
Rappelons que la fusion des sociétés (Groupe Liaisons, Lamy, Cicéron,
etc.) qui a donné lieu à la création de WKF, en juillet 2007, a conduit,
par un mécanisme de LBO interne, à priver l’ensemble des salariés de toute
prime de participation aux bénéfices jusqu’en 2022… Dénonçant cette
opération, les organisations syndicales ont saisi en 2010 le tribunal de
commerce de Nanterre, qui a ordonné une expertise judiciaire le 14
décembre dernier, dont les conclusions devraient être rendues en
septembre.
• Des accords signés non respectés : 4 ans après la fusion donnant
naissance à WKF, l’harmonisation des statuts des salariés de l’entreprise
n’est toujours pas finalisée. Un accord d’entreprise, signé en juin 2010,
prévoyait l’application à l’ensemble des salariés de certains dispositifs
(temps de travail, primes de mariage/pacs/naissance, indemnités de
licenciement, etc.) au 1er juillet 2011 si aucun accord d’harmonisation
n’était signé entre-temps. C’est ce qui s’est produit.
Or, la direction
nous indique aujourd’hui qu’elle ne compte appliquer qu’une partie des
dispositions prévues, puisqu’elle n’entend pas étendre à l’ensemble des
salariés la prime d’ancienneté, et la geler pour la fraction de salariés
qui en bénéficiait ! Et encore, la direction ne s’engage-t-elle à ne pas
dénoncer cet accord que pendant 6 mois.
• Des indemnités journalières d’arrêts maladie supprimées en pleine
médiation sur les risques psychosociaux : en 2010, les arrêts maladie ont
augmenté de 30 % par rapport à 2009. Une situation préoccupante, qui a
conduit les organisations syndicales à saisir à nouveau la justice : en
novembre 2010, le TGI de Nanterre a ordonné une médiation judiciaire,
menée par Philippe Waquet doyen de la chambre sociale de la Cour de
cassation. Cette médiation doit reprendre à la rentrée.
Pourtant la
direction, qui se dit consciente de ce problème, a décidé de supprimer la
prise en charge des jours de carence et le maintien intégral des salaires
pendant 6 mois dont bénéficiaient certains salariés ! Une décision injuste
alors que depuis le plan social de 2009, les charges de travail se sont
accrues, amplifiées par le non-remplacement de postes vacants et la
désorganisation des services, accentuée par la valse des dirigeants (2 PDG
et 3 DRH en deux ans).
Contacts de l’intersyndicale : 06 03 01 02 28/06 72 83 28 04/06 63 83 01
40/06 23 94 07 43
Auteur : | |
Publié le : | 5 juillet 2011 |
Partager : | |
Tweet | |
|