Le 2 mars 2010, suite à une journée de grève des salariés de la
halte-garderie Giono (13e arrondissement de Paris), à l’appel de la
section syndicale CNT, la direction de l’entreprise privée gestionnaire de
ce marché public, People and Baby, décidait de mettre à pied l’ensemble
des grévistes, puis de licencier trois d’entre elles.
Depuis presque trois mois, les salariées, licenciées ou réintégrées, sont
donc en lutte pour obtenir la réintégration de l’ensemble des salariées à
la halte-garderie Giono.
Grâce au soutien des salariés de la société solidaires,, de parents, de
syndicalistes de la CNT, de la CGT, de SUD, des Conti ou du STC, de
militants politiques et d’associations (PCF, NPA, Parti de gauche, etc.),
ou de voisins.
Grâce aux centaines de signataires des pétitions papier ou en ligne.
Grâce aux nombreuses manifestations et rassemblements organisés (mairie du
13e, hôtel de ville de Paris, siège social de l’entreprise, etc.).
Grâce à la popularisation de cette lutte à travers le blog
(http://peopleandbaby-enlutte.over-blog.com) et les articles de presse (Le
Canard enchaîné, La Parisien, Politis, L’Humanité, CQFD, etc.).
Grâce à la solidarité manifeste lors de manifestation “Pas de bébés à la
consigne”, où nos collègues du privé comme du public, nous ont apporté à
maintes fois leur soutien, car elles savent que ce qui arrive aujourd’hui
à People and Baby pourrait leur arriver si on laisse faire.
Grâce à toutes ces actions, la réintégration d’une salariée à la
halte-garderie Giono a été obtenue, et une clause sociale sera intégrée
dans les contrats de sous-traitance de la mairie de Paris, suite à un vote
du Consil de Paris du 11 mai dernier. Mais ce n’est pas encore assez !
Ce 27 mai au matin, avait lieu la conciliation aux prud’hommes (le
syndicat a lancé une procédure en nullité des licenciement et demande de
réintégration). Encore une fois, Christophe Durieux, patron de People and
Baby, a refusé tout dialogue et toute concession, ne daignant même pas
venir à la conciliation. Il préfère les coups bas : mensonges au parents,
tentatives d’intimidation sur le syndicat comme sur tous les salariés,
non-respect du droit du travail, etc.
Face à ce refus clair de la direction d’engager toute discussion, les
salariés et leur syndicat ont décidé d’occuper le siège une nouvelle fois.
La lutte continue et continuera tant que la réintégration des toutes les
salariées n’aura pas été obtenue.
Parce que se syndiquer et faire grève est un droit, parce qu’on ne peut
laisser briser ainsi le service public de la petite-enfance en le confiant
à des financiers sans scrupules ; nous ne lâcherons rien !
La section syndicale CNT People and Baby, soutenue par sa Confédération, a
décidé d’occuper, dès aujourd’hui 13h30, le siège de l’entreprise People
and Baby.
Par ailleurs, la CNT appelle également à participer massivement aux
manifestations du collectif "Pas de bébés à la consigne" du samedi 29 mai,
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Publié le : | 27 mai 2010 |
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