A l’approche du scrutin présidentiel, le FN développe une partie de sa campagne sur le thème de " l’insécurité sociale ". Devant la réalité de ce fléau, il prétend représenter les populations victimes des politiques libérales et avance comme seule solution le principe de la préférence nationale en matière d’accès à l’emploi, au logement et aux prestations sociales. Son unique réponse à la précarité et au chômage est l’exclusion de toute une partie de la population vivant en France créant une société d’apartheid fermée sur elle-même. Son projet soit disant social s’oppose aux intérêts du monde du travail, c’est, entre autres, la suppression du modèle de retraite par répartition et son remplacement par des fonds de pensions, c’est le renforcement des cadeaux fiscaux au patronat, c’est l’augmentation du temps de travail, c’est l’interdiction de se syndiquer et de faire grève, c’est le retour des femmes à la maison... Nous refusons et rejetons la réponse "national-social" du FN.
Comme en 2002, ce n’est pas seulement l’activisme de l’extrême droite qui nous inquiète, mais aussi l’écho toujours grandissant de ses idées dans la société française. Dénoncer l’écho grandissant des idées de l’extrême droite dans la société française ne nous suffit plus. Combattons l’application d’une partie de son programme par la droite au pouvoir. Le centrage du débat politique sur les questions sécuritaires et d’immigration assumé par une droite musclée, décomplexée et agressive, et accepté par une certaine gauche nous préoccupe. Même si Le Pen ne parvient pas en 2007 à réitérer son succès de 2002, une bonne partie de ses idées pourraient bien franchir le cap du premier (et du second) tour de la prochaine présidentielle.
A Lille, Nantes, Marseille ou Toulouse des milliers de militants antifascistes se sont déjà mis en mouvement pour réaffirmer qu’il est hors de question de laisser l’extrême droite, une fois de plus, exprimer sa haine et sa démagogie sans riposter. N’attendons pas le résultat des élections pour que la vigilance antifasciste s’exerce. Lutter contre le Front national, c’est s’attaquer aux causes du fascisme en se donnant les moyens par nos luttes quotidiennes d’imposer l’égalité économique et sociale.
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Publié le : | 11 avril 2007 |
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