Une ouvrière morte d’un cancer lié à l’amiante, un viticulteur ayant une
maladie causée par les pesticides, une famille obligée de stopper son
activité de petite-pêche à cause d’une modification de l’écosystème, des
enfants nés avec des déformations physiques liées à Tchernobyl... Voici
quelques exemples de ce que produisent les pollutions et changements
climatiques liés aux activités de production du système industriel et
capitaliste.
Les enjeux environnementaux et climatiques touchent directement les
classes populaires, en France et à travers le monde. En effet, elles sont
les premières à être au contact des substances polluantes et dangereuses
pour la santé. La mondialisation capitaliste fait davantage peser les
risques sur les populations des pays les plus pauvres où les
réglementations du travail et environnementales sont quasi-inexistantes.
Les mineurs de Bolivie, du Pérou, les ouvrières et ouvriers du textile en
Inde en sont des symboles. Mais les pays occidentaux, eux aussi, laissent
leur population mourir des suites de maladies professionnelles directement
liées à un environnement de travail pollué.
Au delà des populations en première ligne face à la pollution, de Paris à
Pékin, de Los Angeles au Caire, les habitants des grandes villes
suffoquent. Si les paysans du monde souffrent du diktat de Monsanto et
autres producteurs de pesticides et OGM, c’est l’ensemble des individus
qui est victime d’une gestion agricole désastreuse qui se fait au
détriment des intérêts du monde paysan et de la santé du peuple.
Les classes sociales les plus aisées peuvent se permettre de sélectionner
les produits qu’ils mangent car ils en ont les moyens et le temps. Mais ce
privilège n’est pas accessible à la majorité qui doit se contenter des
produits plein de pesticides. Face à la pollution, les inégalités de
classes sont marquantes.
La question des migrations climatiques sera de plus en plus importante et
nous voyons déjà la répression qui s’abat en ce moment en Europe. Les
frontières se ferment et les mers deviennent des cimetières que ce soit en
Méditerranée ou à Mayotte. L’Europe, peuplée d’environ 740 millions
d’habitants, se dit en crise parce qu’environ 700 000 personnes sont
venues se réfugier depuis le début de l’année. Quelle blague quand le
Liban (4,5 millions d’habitants) se démène pour la survie de presque 1,5
millions de réfugiés syriens ! Or le réchauffement climatique risque de
pousser des centaines de millions de personnes à quitter leur terre. Des
zones entières comme le Sahel ou les archipels du Pacifique sont déjà sous
une menace grave ...
En outre, les dérèglements climatiques et les pollutions multiples sont
directement liés à l’exploitation capitaliste des ressources naturelles et
à la recherche des plus grands profits pour une extrême minorité. Ces
bénéfices se font, à l’échelle planétaire, le plus souvent dans le mépris
total de la moindre norme environnementale et dans le mépris de la santé
des travailleurs.
Face à cette situation gravissime, la COP21 est une véritable provocation.
Elle réunit les États responsables des activités polluantes et criminelles
qui ont construit leurs économies sur l’exploitation de la planète et des
travailleurs. Les négociations ne peuvent pas être à la hauteur de ce qui
est indispensable pour la planète et le genre humain. Les représentants du
patronat mondial et des États ont un seul souci : maintenir leur puissance
économique et leur domination. D’ailleurs les engagements pour les
réductions d’émission de gaz à effet de serre n’ont jamais été tenus.
Mais, en plus d’être inutiles, leur déplacement et leur présence nous
polluent l’atmosphère. Le déploiement sécuritaire et le gaspillage
d’argent public sont inadmissibles quand la population de
Seine-Saint-Denis, et plus largement les classes populaires, souffrent du
chômage et de la destruction des services publics.
Face aux enjeux climatiques des solutions existent pourtant :
résoudre le chômage par le partage du temps de travail et non par la
relance de la production
– détruire le diktat de Monsanto et des producteurs de pesticides
permettre la production autogérée des énergies renouvelables et vertes
appliquer des normes environnementales et de droit du travail partout sur
la planète.
contrôle en démocratie directe des projets d’aménagements
Et bien sûr, mettre fin au capitalisme et à ses conséquences barbares pour
les peuples !
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Publié le : | 12 décembre 2015 |
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