Édito
La CNT a appelé à manifester le 1er Mai dernier avec ce slogan « pendant les élections, pas de trêve syndicale ».
Nous n’avons jamais cru que cette démocratie par les urnes une fois tous les 5 ans pouvait être autre chose qu’une triste farce. Mais cette année, le choix qui nous a été donné au deuxième tour a battu des records.
On nous a demandé de choisir entre un capitalisme libéral, offensif et violent et un capitalisme avec une vision du monde raciste et enfermée sur elle même qui veut nous diviser selon notre nationalité et nos origines.
Il ne s’agit pas pour nous de dire que tous les candidats sont les mêmes et les adhérent.es de la CNT ont choisi librement de voter ou de ne pas voter. Mais la CNT dit autre chose.
Les projets qui nous ont été proposés sont incompatibles avec tout ce pour quoi on se bat, avec toutes nos valeurs de solidarité, d’égalité, et de fraternité. Incompatibles aussi avec les modes d’organisation qu’on défend : la démocratie directe, l’autogestion, l’anti-hiérarchie, le syndicalisme d’action directe.
Tout cela est attaqué et pas seulement depuis ces élections. On l’a vu l’année dernière avec la loi « travail », imposée par la violence policière, la répression judiciaire, la violence législative du 49.3.
Face à cette puissance brutale de l’État, notre arme c’est l’unité, les liens que nous tissons, notre capacité à nous organiser, étudiant.es, lycéen.nes, précaires, salarié.es, zadistes, habitant.es des quartiers populaires, contre le racisme, le sexisme, contre l’exclusion et la loi du plus fort.
Tous les acquis sociaux ont été gagnés par la lutte. Au lendemain des élections, dans l’éducation comme partout ailleurs il faut continuer à nous organiser et à faire vivre nos valeurs de solidarité, à construire l’autogestion, à lutter contre toutes les hiérarchies.
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Publié le : | 10 mai 2017 |
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