En octobre 1991 dans le bulletin « Le Combat Syndicaliste International » un camarade de la CNT écrivait « …Dans un monde qui s’enfonce dans l’inégalité et que guette la barbarie, les remèdes opportunistes et les solutions institutionnelles ne sauraient satisfaire que ceux qui en tirent tout le profit. Plus que jamais, la rupture radicale avec le système, désormais unique, est un impératif vital… ». 27 ans plus tard le diagnostic est confirmé : le monde capitaliste a comme horizon indépassable un univers barbare. Il ne s’agit plus aujourd’hui d’une barbarie qui serait délocalisée dans certaines parties du globe où les guerres seraient circonscrites. La course folle au profit menace désormais la survie de la planète, et accessoirement celle de l’espèce humaine. Alors oui, cette rupture radicale avec le vieux monde marchand, même paré des derniers gadgets high-tech, est une nécessité.
Cependant les voies et moyens de cette émancipation sociale se heurte à une réalité : face aux crises, face aux pertes de repères collectifs, en l’absence d’un mouvement social organisé, une tendance profonde émerge qui est celle du repli individualiste, identitaire, communautaire, et surtout nationaliste. Cette orientation est porteuse de nouveaux échecs, de nouveaux conflits, de funestes divisions pour le camp prolétarien. Ceci constitue un nouvel obstacle pour celles et ceux qui refusent la résignation et entendent forger les outils utiles à l’émancipation du genre humain. Nous menons un combat à contre – courant, le dos au mur, malgré les résistances vives mais disparates qui éclatent ici et là.
Dans ces conditions concrètes il est essentiel d’agir en intégrant à nos pratiques une donnée capitale : le socle de l’alternative à construire doit reposer sur les principes de l’internationalisme. Aussi dans ce bulletin, modeste, nous entendons diffuser des informations traitant du front international de la lutte des classes, combattre les idéologies mortifères du repli nationaliste, agir pour tisser des ponts solidaires par-delà les frontières.
« Les ouvriers n’ont pas de patrie » est un axe particulièrement d’actualité. Il est la condition pour ne pas sombrer dans les appels à l’Union Sacrée du capital et du travail qui fleurissent aux quatre coins de la planète.
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Publié le : | 9 mars 2018 |
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✚ Combats internationalistes, le bulletin de l’union locale CNT d’Argenteuil
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