Cela fera déjà un an le 9 avril 2016, que les membres de la section syndicale CNT de l’Ecole Spéciale d’Architecture ont appris la nouvelle de leur licenciement.
Prétextant un licenciement économique, la direction de l’ESA a tenté de se débarrasser, avec l’aide de l’extrême droite radicale, de la section syndicale CNT qui contestait les mauvaises conditions de travail et proposait une alternative autogestionnaire aux dérives ultra autoritaires de la direction.
Après plusieurs rassemblements à l’initiative de la CNT, ainsi que de nombreuses diffusions de tracts devant l’ESA, la lutte syndicale a pris une forme plus juridique.
Les 4 membres de la section syndicale CNT avaient un statut de salariés protégés du fait de leurs candidatures aux élections professionnelles. Seuls trois d’entre eux ont été protégés par l’inspection du travail, car en prétextant une décision du tribunal d’instance supprimant le comité d’entreprise, le quatrième camarade qui comptait près de 20 ans d’ancienneté a été licencié sèchement.
Pour les 3 autres, l’inspection du travail a prononcé un refus de licenciement pour discrimination syndicale. La direction a refusé de rétablir les salarié-e-s à leur poste de travail et les a mis en dispense d’activité, tout en saisissant le ministère du travail afin de contester la décision de l’inspection.
Les luttes syndicales se mènent sur la durée et génèrent malheureusement un coût financier important. C’est pourquoi les membres de la section syndicale CNT de l’ESA, avec leur syndicat STE75, organisent une journée de soutien le 9 avril 2016 au 33 rue des Vignoles afin des récolter des ressources financières pour continuer le combat.
Mais cette journée doit être également une journée de lutte et de débat, et pour cela son thème sera consacré à la répression anti-syndicale et à la critique du travail avec la projection du film de Jean-Michel Carré : J’ai très mal au travail.