Au croisement des questions d’émancipation individuelle et collective et des problématiques d’aménagement ou du développement du vélo qui concernent directement notre industrie, le Syndicat Unifié du BTP - CNT-f vous invite à participer le samedi 1er juin :
La Solidarité est un combat !
La conférence gesticulée est une forme d’expression particulière, entre la conférence et le spectacle, qui mêle des savoirs « chauds » issus de l’expérience à des savoirs « froids » plus théorique…
Laure a rencontré le féminisme lorsqu’elle était étudiante à Lyon en biologie, lui fournissant des grilles de lectures qui depuis ne l’ont jamais lâchée ! Que ça soit dans les cadres professionnels du soin ou de l’éducation qu’elle côtoie depuis 15 ans ou encore au sein de projets collectifs, son regard ne cesse d’être attiré par ce qui a trait à nos constructions genrées.
Persuadée que les choses peuvent changer, que nous avons de nombreux outils à notre disposition pour décortiquer les rapports de dominations qui nous traversent et pour lutter contre les discriminations, elle sait aussi que cela nécessite de relever ses manches et de se mettre hardiment au travail !
Aujourd’hui, elle décide de partager ce que le féminisme lui a permis de comprendre et la force qu’elle en a tiré. Elle espère ainsi donner envie à chacun·e d’accorder du temps à construire ensemble un monde plus juste et plus joyeux !
A la CNT au 33 rue des Vignoles Paris 20e (métro Buzenval, Avron ou Nation)
Pour en savoir plus sur Laure Clerjon et la conférence : http://laure.tujoues.fr/
A l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le SUB indiquait qu’il était nécessaire au-delà des mots d’ordre généraux de se pencher sur les questions spécifiques que l’on peut rencontrer dans son syndicat et son secteur d’industrie.
Dans le BTP, les organismes patronaux et la presse spécialisée continuent de s’interroger mollement sur la « féminisation du secteur » qui progresse « lentement mais sûrement » avec seulement 11,9 % de salariées en 2015 (tous métiers confondus, mais seulement 1,5 % d’ouvrières), et où les apprentis sont à 95 % des hommes. Cela suffit cependant pour être qualifié d’un « certain rééquilibrage ».
Dans le nettoyage, il n’est nullement question de « masculinisation du secteur ». Bien que ce secteur soit très féminisé et avec une croissance du nombre de salariées, les conditions de travail doivent changer. Les temps partiel subi, temps de trajet excessifs, cadences infernales, salaires bas, atteintes à la santé, ... doivent être combattus par la lutte et la solidarité, au sein de notre syndicat d’industrie.
Force est de constater que ce ne sont pas nos patrons (à 97 % des hommes) qui vont sérieusement s’intéresser aux questions d’inégalités salariales, de harcèlement et de discriminations à l’embauche qui touchent les femmes dans le BTP (y compris dans les métiers « en tension où des difficultés de recrutement existent »). L’auto-reproduction de l’entre-soi masculin de notre champ d’industrie risque d’avoir le champ libre tant que des revendications aussi basiques que le respect des obligations liées au cantonnement (toilettes et vestiaires séparés) ne sont tout simplement pas satisfaites.
Pour avancer et développer des outils pour l’émancipation de tou·tes et contre toutes les discriminations, le SUB a lancé une commission anti-discriminations depuis 6 mois. Chaque Assemblée générale ou temps syndical est l’occasion d’un point d’information, sensibilisation ou formation collective. C’est dans le cadre des travaux de cette commission qu’est organisée cette conférence gesticulée, à la fois temps d’éducation populaire mais aussi temps de création d’outils communs pour l’action syndicale dans l’entreprise et la vie quotidienne.