LA SOLIDARITÉ EST UNE ARME
Face au chômage et la précarité, unissons-nous et battons nous
Le 20 mars dernier le syndicat CNT Culture-spectacle a organisé dans un
cadre interprofessionnel une action syndicale au Pole Emploi du 11e
arrondissement de Paris. La CNT entendait dénoncer le mépris et la
stigmatisation des chômeurs qui est à l’œuvre dans le débat public. Une
permanence syndicale sauvage s’est organisée à l’intérieur des locaux
permettant d’échanger autour d’un café avec les chômeurs présents, de les
informer sur leurs droits et sur les recours possibles face aux
radiations, aux trop-perçus ou aux difficultés d’inscription. Notre
intervention a permis de résoudre un cas de décision arbitraire de Pôle
emploi dans un dossier de trop perçu. Sous la pression, la direction a
reçu une usagère, accompagné par deux militants. Nous avons permis à cette
jeune femme de constituer un dossier de recours devant la commission
paritaire qui a décidé le lendemain de l’action d’annuler sa dette et de
pouvoir ainsi mener à nouveau une vie normale débarrassé de la menace des
huissiers.
Nous diviser pour mieux nous contrôler
La solidarité mis en œuvre ce jour là, est la hantise du Pole Emploi. En
effet, la direction du pôle emploi donne pour consignes en cas d’action ou
d’occupation d’appliquer des directives strictes invitant les responsables
locaux à appeler la police, fermer l’agence et invoquer le droit de
retrait des agents. Derrière ces procédures, l’objectif de fermer des
espaces de discussion collective entre usagers mais également avec le
personnel se double d’une volonté de division. En brandissant la menace du
blocage, le Pôle Emploi entend monter les usagers les uns contre les
autres et tuer dans l’oeuf tout début de contestation collective. Lors de
cette action, la direction locale du Pôle emploi a appliqué à la lettre
cette méthode. Trois camarades qui revendiquaient davantage de justice sociale ont été interpellés et inculpés après avoir subi l’agression
physique d’un usager qui a frappé une adhérente qui participait
pacifiquement à l’action.
Police emploi est l’arme du capital
Nous tenons à rappeler que les chômeurs sont les premières victimes de la
crise provoquée par les politiques libérales et les rétablir dans ce
statut consiste à dénoncer les discours politiciens dégueulasses qui
chercheraient à les faire passer pour des profiteurs, des fainéants, des
parasites sociaux... Les parasites, les profiteurs ce sont eux :
boursicoteurs, grands patrons aux salaires démentiels, banques,
politiciens véreux... qui utilisent le chômage et la précarité comme une
arme pour nous diviser, diminuer les salaires et dégrader nos conditions
de travail.
Pour en finir avec ces logiques infernales de culpabilisation, de flicage
et de division nous appelons les chômeurs, les précaires et les salariés à
s’unir contre la répression et à imposer une véritable répartition des
richesses.
Nous exigeons la relaxe des trois syndicalistes qui passeront en jugement
le 22 juin 2012 et appelons à venir les soutenir lors de l’audience à la
29e chambre correctionnelle de paris à 9h.
premiers signataires : CNT-RP, CNT
Culture Spectacle RP, CNT-Syndicat de Travailleurs et Précaires
77, Union Locale CNT Chelles & Marne la Vallée, CNT Santé Social RP,
CNT-Syndicat Unifié du Bâtiment, Union Syndicale Solidaires 93, SUD
Santé-Sociaux 93, SUD-Solidaires Pôle Emploi Ile de France,SNU pole emploi
idf, Droit Au Logement, CGT-chomeursrebelles56, Collectif de
chômeur-se-s et précaires de Lille(CCPL 59), Mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes (MCPL), CIP-IDF, La Coordination
Révoltée des Invisibles Solidaires Enragé-e-s (C.R.I.S.E) à Nancy, Réseau
Stop Précarité, Recours radiations, Alternative libertaire, Fédération
Anarchiste, Nouveau Parti Anticapitaliste Paris.