Retrouvez une partie des débats qui se sont déroulés
au Festival de la CNT à la Parole errante, à Montreuil.
Depuis les temps immémoriaux, dans toutes les civilisations, dans toutes les cultures, orales ou écrites, il y eut des poètes au sein de la cité. Ils ont toujours fait entendre le diapason de la conscience humaine rendue à sa liberté insolvable, à son audace, à son exigence la plus haute. Quand on n’entend plus ce diapason, c’est bien la cacophonie qui règne, intellectuelle, spirituelle, morale : le symptôme justement d’un abandon, d’une lâcheté et, bientôt, d’une défaite. Pour Jean-Pierre (...)
Depuis les temps immémoriaux, dans toutes les civilisations, dans toutes les cultures, orales ou écrites, il y eut des poètes au sein de la cité. Ils ont toujours fait entendre le diapason de la conscience humaine rendue à sa liberté insolvable, à son audace, à son exigence la plus haute. Quand on n’entend plus ce diapason, c’est bien la cacophonie qui règne, intellectuelle, spirituelle, morale : le symptôme justement d’un abandon, d’une lâcheté et, bientôt, d’une défaite. Pour Jean-Pierre Siméon, il est donc urgent de restituer à notre monde sans boussole la parole des poètes, rebelle à tous les ordres établis, moraux, sociaux et politiques. Pas de malentendu : si la poésie n’est pas la panacée, si elle n’offre pas de solutions immédiates, elle n’en est pas moins indispensable, d’urgente nécessité même, parce que chaque poème est l’occasion, pour tous sans exception, de sortir du carcan des conformismes et consensus en tout genre, d’avoir accès à une langue insoumise qui libère les représentations du réel, bref, de trouver les voies d’une insurrection de la conscience.